18.3.07

The umbrella


Dans un temps révolu, j'ai trouvé ma place dans un vestiaire automatisé. Il accueille encore maintenant les effets personnels de personnes dites" aisées" voire "trés aisées". Je ne l'ai pas souvent fait: je préférais secrètement monter les marches qui menaient aux étages en minaudant alors que je n'était même pas essoufflée! Sauf ce soir là... Il pleuvait des hallebardes, juste la météo qui craint quand on est placé au vestiaire car ça veut dire "parapluies" et plein d'eau par terre donc trés accidentogène pour des minettes en escarpins! J'en profite pour ranger les affaires déposées histoire d'être plus efficace le moment venu...quand je me retrouve avec un grand parapluie coincé dans le vestiaire automatisé!!! Là, il ne me reste que 2 alternatives: bouton droit ou bouton gauche pour le décoincer. Râté, j'ai appuyé sur le mauvais et le parapluie à rendu l'âme dans un craquement sinistre. Là, c'est la panique, je lis dans le regard des copines de vestiaire à quel point elles me plaignent mais aussi à quel point elles sont soulagées de ne pas être à ma place. Comme je les comprends!!! Ensuite, l'angoisse de trouver comment dire au propriétaire du pépin qu'il n'est plus que le possesseurd'un obscur amas de matériaux. Je passe le bébé à ma supérieure qui le passe à son supérieur pour ensuite revenir vers moi en me glissant une enveloppe contenant un bon pour 2 places! Les portes s'ouvrent...c'est le moment...le spectacle est fini! Tous les spectateurs arrivent en même temps et veulent bien sûr être servi en 1er. Moi, j'attends, fébrile, le ticket du parapluie dans ma main... "Il" arrive enfin! Je le prends entre 4 yeux au milieu de la foule agitée et lui explique à quel point je suis désolée, confuse et vraiment gênée de la situation. Au lieu de s'en prendre à moi, il me prends les mains, me les serre gentiment en me glissant à l'oreille que "ça n'est pas grave, ce n'est qu'un parapluie même s'il coûte 150€ vu que c'est un Jean-Paul Gaultier et que c'était une exclusivité pour son magasin des Grands-Hommes. Qu'il arriverait bien à en avoir un autre facilement puisqu'il est ...vendeur de parapluies!!!!" C'est énôôôrme, c'est impressionnant, c'est impossible d'être aussi chanceuse dans son malheur!!! En continuant de me serrer les mains en me rassurant, il me fait un grand sourire en disant au revoir. Une dernière chose: il a tenu à récupérer les restes.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Donc on peut dire vive la pluie, les canards et les pépins !
Merci Jean-Paul Gautier de faire des accessoires si beaux et si chers !!!